C'est l'hymne de nos campagnes

Paysages grandioses, forêts luxuriantes, montagnes à perte de vue, petits villages perdus dans la jungle et... plus de 2000 tournants. Voici le programme de ces 5 jours de road trip sur la boucle de Mae Hong Son.
A part notre petite excursion à Khao Yai, c'est la première fois depuis qu'on est arrivés qu'on quitte la ville. Cinq jours pour respirer et vivre les grands espaces! Et clairement, nous nous sentons mieux à la montagne / campagne qu'en ville (comme si nous ne le savions pas!). Nous aurions également apprécié avoir plus de temps à chaque étape pour pouvoir davantage profiter du lieu et des alentours. Malheureusement, notre timing était serré car nous devons être au Laos le 28. Mais cette expérience nous permettra de mieux nous ajuster lors de nos prochaines étapes citadines.
Depuis Chiang Mai, nous vivons plus de courts moments d'échange avec les Thaïlandais, souvent accueillants. Peu d'entre eux parlent vraiment anglais même lorsqu'ils travaillent dans le tourisme. Ce qu'on entend le plus depuis qu'on est arrivés, c'est "one, two three, four?" d'un air étonné et admiratif en comptant nos enfants.
Au hasard de la route, nous nous sommes arrêtés dans plusieurs villages de minorités ethniques où nous avons toujours été accueillis avec des sourires ou des gestes de bienvenues, une banane ou des bouteilles d'eau. Ces minorités ethniques étant la plupart du temps issues de l'immigration (ayant eu lieu au 18ème ou 19ème siècle) ont encore un statut de citoyens de seconde classe et vivent encore de nombreuses exclusions, comme le droit de vote, de propriété, l'accès à l'éducation ou aux soins de santé. Certaines plus reculées mènent des vies de rude labeur, d'autres essayent de subsister grâce à l'artisanat et au tourisme. Lorsque nous étions du côté de Pai et Mae Hong Son, nous avons fait le choix de ne pas nous rendre dans l'un des villages de la tribu des Karen Padaung, mondialement connus grâce à leurs femmes aux long cous. En effet, cette ethnie dont les femmes portent un collier en spirale (1,5 kg pour le premier niveau dès l'âge de 4 ans) dans le but d'affaisser leur cage thoracique afin de donner l'impression d'un cou plus long a tendance à abandonner cette pratique en Birmanie d'où ils sont originaires. En Thaïlande, au contraire, cette tradition a repris du terrain afin de satisfaire la curiosité du tourisme de masse. Les visites proposées s'apparentent plus à des visites de zoos humain qu'à une rencontre et un échange. L'occasion d'une discussion intéressante avec les enfants notamment à propos des gestes politiques que nous posons en choisissant de faire ou de ne pas faire une action.
Les parcs nationaux que nous avons visités (Khao Yai et Doi Inthanon) m'ont par contre déçue. Ils ne correspondent pas aux parcs nationaux qu'on a l'habitude de voir en France et en Europe. Tout y est très balisé : entrée payante, guide obligatoire et payant sur des "chemins de randonnées" très aménagés, peu de chemins pédestres, ... On se retrouve à parcourir ces parc en voiture à la queue-leu-leu et puis à marcher sur les chemins à la queue-leu-leu. Nous avons largement préféré les montagnes sauvages plus à l'Est.












