Cheung Kok village

Nous sommes allés passer la nuit dans le village de Cheung Kok près de Kampong Cham au Cambodge.
Originaire de là, Aline, a créé dans son village une association communautaire basée sur le tourisme. Les profits générés par le tourisme et l’artisanat sont utilisés pour la communauté :
- aider les enfants à apprendre l’anglais et leur ouvrir d’autres portes quant aux métiers possibles
- accès à l’eau potable
- Rénovation des routes après la saison des pluies
- Assurer les micro-crédits pour les fermiers ou entrepreneurs locaux
- Investissement dans d’autres projets (par exemple, production de la soie)
On s’est fait accueillir par des enfants qui étaient en cours d’anglais. On a pu assister à la fin de la classe puis, Aline, qui leur donnait cours, nous a emmenés faire un tour dans le village.

Ici, vivent 800 personnes, dont 165 familles dans 105 maisons. Il y a donc parfois plusieurs familles qui vivent sous le même toit.
Dans le village, on croise beaucoup de zébus en train de se balader où ils veulent. Les zébus servent à payer la dote à l’autre famille lors du mariage d’un de leurs enfants.
Aline nous a emmenés voir différents artisans ; une dame qui tisse sur un métier à tisser, une autre qui fait de la couture et des bijoux avec des graines et un couple de personnes âgées dont le monsieur fabrique des animaux avec différents éléments naturels comme de la noix de coco ou des graines de palmier. La femme, quant à elle, fabrique du sucre de palme (attention pas de canne mais de palmier. Très bon!). Nous avons également senti du poisson fermenté pendant 2 ans qu’ils mangent avec à peu près tout et n’importe quoi. Nous avons aussi mâché des graines avec de la poudre de coquillage enroulées dans des feuilles de bétel (un peu piquant) que les vieux mâchent à longueur de journée car ça remplace le dentifrice même si ça rend les dents noires.



Noé et moi sommes ensuite montés derrière Aline sur sa moto pour qu’elle nous emmène chez elle, là où nous allions dormir. Elle habite avec ses parents, sa grand-mère et sa soeur et sa famille. Lorsque une fille se marie, elle s’installe avec son mari (et puis leurs enfants) chez ses parents jusqu’à ce qu’ils aient assez d’argent pour avoir leur propre maison.


Aline nous a expliqué qu’avant, le couple s’installait chez les parents du mari, mais que comme ça créait trop de conflit avec la belle-mère, ils s’installent plutôt chez les parents de la femme.
Nous pouvions faire des ateliers d’artisanat. On est donc retourné chez la personne qui tissait. C’est compliqué mais une fois que j’ai compris le truc, j’ai commencé à aller plus vite même si, bien-sûr, je n’allais pas aussi vite que la dame qui, elle, tisse une écharpe par jour. Pendant que Noé commençait lui aussi le tissage, Félix, Augustin et moi sommes allés chez l’artisan qui créé des objets à partir des graines et nous avons fabriqué une tortue avec une graine de palmier (grosse graine). Il a fallu la poncer et graver les lignes de la carapace.

Le soir après le repas, papa et maman ont été invités à goûter du vin de palme qui, vu leur tête, ne devait pas être très bon même si les Cambodgiens, eux, avait l’air de bien aimer. Il y avait d’autres enfants cambodgiens avec qui on a joué à touche-touche. La communication n’était pas toujours évidente. Les enfants parlaient en khmer à Aline, qui traduisait en anglais aux parents, qui ensuite nous traduisaient en français et inversement. Aline nous a aussi appris quelque pas de danse traditionnelle khmère.


Nous sommes ensuite allés dormir dans le salon où la grand-mère d'Aline dormait déjà. Ce ne fût pas la meilleure nuit étant donné que nous avons dormi à trois sur un lit double.



